vendredi 30 octobre 2009

les critiques d'avant...

Le pied "destricted " 2007

Séance spéciale le 03 Mai à 20h30 au Club, organisée par l'école des Beaux-Arts et par le Magasin, pour "Destricted", le film à sketches (proposition de définition selon Yves A. du Magasin) qui sortira en dvd le 25 Octobre 2007!!!! Le film a pu être projeté en salle en format vidéo 16/9 et ce dès le 25 avril 2007, sur l'initiative de structures culturelles, de lieux d'art contemporain puisque distribué comme film interdit aux moins de 18 ans... Les spectateurs de cette séance spéciale, incluant les personnes du centre d'art, ses abonnés, les étudiants des beaux-arts et leurs enseignants, se sont retrouvés tous ensemble sous prétexte d'art contemporain en train de se faire allumer par des sexes géants, des coïts attendus, des seins de toutes les formes...
Quel plaisir de suspecter autre chose pour toute personne se levant de son siège pendant la séance pour aller aux toilettes!!!!!
J'ai vu une personne qui à la fin du film d'ouverture "Hoist" de Matthew Barney est partie sans revenir...
Ce film est un assemblage de sept propositions par sept réalisateurs qui font le lien entre art et pornographie ou qui représentent ce que peut être la pornographie cinématographique pour l'art actuel. Les artistes qui ne sont pas connus dans le circuit cinématographique s'emparent de cet outil qu'est la salle noire, pour nous proposer leurs regards: Sam Taylor-Wood (format de base 35 mm), Marina Abramovic (format super16 ), ...et Richard Prince (format DV), qui fait du Richard Prince par exemple mais à partir des matériaux de la pornographie des glorieuses et naïves seventies... et Matthew Barney (format de base HD), qui en revanche connait le réseau cinématographique et qui de la salle d'exposition vient occuper le circuit et les salles de cinéma pour "Drawing restraint 9" par exemple (vu en salle au Méliès)... et Larry Clark qui fait du Larry Clark très réussi... c'est le point central et excellent du film, avec 'Impaled' (format DV), Larry Clark en 38minutes, déconstruit ou rend réel les fantasmes en donnant la parole aux actrices porno et aux adolescents qui se forgent leur imaginaire sexuel par les films pornographiques.
J'ai ressenti une salle émue et une salle riant sur les images datées utilisées par Richard Prince ou sur la fausse leçon de Marine Abramovic; j'ai sentie aussi la gène physique provoquée par la longueur et le côté pénible du Gaspar Noé.

Je donne le lien internet sur le film et essayez de le voir réellement, cependant je pense que l'interêt principal est de visualiser ce film en salle, avec du public, un instant collectif pour vous interroger sur votre attente sur des images de plaisir (qui se transformeront forcément en frustration pour celui qui regarde). La pornographie cinématographique est à la fois une soupape de sécurité et un commerce qui replonge dans la frustration le spectateur qui avait pris son billet pour calmer son désir .. La frustration des masses pour une économie en expansion.
http://www.destricted-lefilm.com/



Etre artiste-2 (le retour de la revanche)

Etre artiste donc... Ou comment les institutions ont peur des artistes et comment les artistes aiment les institutions, et pas l'inverse... A Grenoble comme en France, les artistes nouvelle génération (mais finalement...qu'est ce qui les distinguent d'une autre génération? A part être plus nombreux et cependant beaucoup moins dans un engagement théorique crédible et judicieux) sont peu visibles... Ou sont-ils ?
Ils sont dans leurs ateliers? c'est-à-dire?
Ils sont dans les galeries d'art contemporain de la ville? c'est-à-dire?
Ils sont en pourparlers avec des collectionneurs? c'est-à-dire?
Ils sont invités à des discussions-débats ou autres prises de paroles publiques? c'est-à-dire?
ils sont présents dans les collections municipales, régionales? c'est-à-dire?


MMM, je crois qu'ils sont au bar....




A Grenoble,

Vu The Art Teacher et vu Pseudo-collision...
Ce sont pour ces deux artistes l'occasion de revenir en artistes accomplis dans leur ville d'études, deux pratiques artistiques dont l'initiation s'est dispensée dans cette école supérieure des Beaux-Arts. Deux artistes qui ont mis les pieds dans des galeries d'art de premier rang, à Paris évidemment... Cosmic galerie pour l'un et Jousse entreprise pour l'autre.
Deux artistes qui prennent le chemin de la cooptation conventionnelle par le milieu de l'art, puisque pour avancer son talent il faut se faire représenter et surtout avoir de la belle critique d'art comme caution. Le chemin est semé d'embûche. La résistance se fait dure pour ne pas adopter un vocabulaire plastique trop commun, 'déjà vu' et 'surfait' sont les termes qui ne devraient pas accompagner une 'jeune' création française.
Si Gilles Balmet avance dans un univers décoratif, sensitif , avec entrelacements, signes graphiques et souvenirs de cartes postales, Julien Prévieux se veut plus politique, critique, occupant l'espace d'exposition tout autant que notre conscience personnelle.

Deux propositions dans les "règles de l'art" !!!!!!!!!


Les statuts:

Les commentaires de l'art ne sont pas l'art. Mais ils dénotent de nos pratiques culturelles.
Un peu comme pour une forme dite "d'esthétique relationnelle" décrite dans l'ouvrage du même nom par Nicolas Bourriaud, il est question parfois dans certaines oeuvres de parler et de communiquer entre spectateurs de 'l'oeuvre'. L'oeuvre se retrouvant être un moment partagé, un début de lien social, un temps non comptabilisé, un temps non commerçant...
Cette pratique est disponible pour tous si nous lui accordons un petit peu de valeur.
Ceci dit chacun se garde le droit (et le devoir) de refuser.
L'art se doit aussi de rester élitiste d'une certaine façon ... le droit d'élire la conscience et le regard critique au premier plan. Il n'est pas question que l'objet culturel qu'est l'oeuvre d'art devienne 'accessible' à tous? Accessible est un gros mot... "je ne l'emploierai plus" dit Rosemarie.

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