dimanche 29 août 2010

Premier mémoire sur Douglas Gordon


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« Où se trouvent les clefs ? » de Douglas Gordon.
De l’exposition à l’Oeuvre.
Volume I
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Année universitaire 2008-2009


Introduction

  L’exposition Sheep and Goats (moutons et brebis) se présentait dans l’année 2000 comme la première exposition rétrospective de l’artiste Douglas Gordon à Paris[1]. Dès l’entrée, le spectateur devait décider de son parcours, en choisissant d’emprunter le couloir de gauche ou celui de droite. À quel choix était-il réellement convié ? L’exposition initiait une double entrée pour un dispositif global, avec des oeuvres jouant de dualité, de reflet ou encore de symétrie. En redessinant mentalement son parcours, la découverte des œuvres lui semblait avoir suivi un chemin à double sens : le chemin déterminé par la géographie du lieu, et un chemin manigancé et signifiant comme une initiation « secrète »[2].
 Pour celui qui aurait souhaité découvrir l’Oeuvre de Douglas Gordon, « Où se trouvent les clefs ? », l’exposition de l’artiste à la Collection Lambert en Avignon pendant l’été 2008[3], lui aurait permis de vivre une visite intrigante. Une fois engagé  dans cet écrin, tout visiteur de l’exposition se serait senti happé par une constante et déroutante réévaluation de son temps de visite sans en avoir le choix.« Happé » semble le terme approprié tant le règne des ambiances, produit notamment par des filtres colorés, confère à une mise en scène qui captive. La mise en condition du spectateur serait la première préoccupation de la conception de l’exposition et la présentation des œuvres de l’artiste deviendrait le cœur de l’Oeuvre.
  Soumis à l’occupation  de la totalité des espaces de l’Hôtel de Caumont , le visiteur l’est aussi à la durée des œuvres. L’étendue physique et temporelle du « programme » Douglas Gordon  en cette occasion souligne à la fois l’envie de voir se proposer l’Oeuvre d’un artiste et la possible déception de ne pas en recevoir l’ensemble au premier regard ou dans une temporalité standardisée. Face à des  dispositifs qui demandent une attention toute particulière et des images à l’allure hypnotique, le visiteur, dans ses attentes de spectateur, s’imagine piégé lorsqu’il pense son incapacité à voir les oeuvres de l’artiste dans leur intégralité. Tenté de constituer alors son propre montage mental avec ce qu’il a pu percevoir, et donc de mémoriser son parcours, ce visiteur s’imagine prendre le risque d’omettre certains passages. Même s’il n’en finit pas de découvrir la succession des salles et pense souvent rentrer s’asseoir dans des salles de projection de cinéma, il n’est que de passage.
    Force est de constater qu’il s’agit de l’expression d’un artiste ici totalement valorisée et accomplie qui se présente dans cette exposition.  Douglas Gordon est un artiste qui existe sur une scène internationale depuis 1988, il intègre la liste des artistes dits blockbusters, c’est-à-dire qui acquièrent une notoriété de marché, comme des superproductions cinématographiques à gros budget qui attirent l'attention des médias et du public.  Il est né à Glasgow, en Écosse, en 1966, issu de la classe ouvrière, d’un grand-père catholique, d'un père marin et luthérien et d’une mère témoin de Jéhovah.  Il étudie en école d’art à Glasgow puis à Londres, respectivement The Glasgow School of Art et The Slade School of Fine Art de 1984 à 1990.
Il présente sa première exposition personnelle à Londres en 1994 et expose sur la scène internationale depuis. Il remporte le Turner Prize[4]  en 1996, et le premio 2000, le prix du meilleur artiste, à la Biennale de Venise de 1997. Il remporte également le Prix Hugo Boss du Guggenheim Museum à New York en 1998, succédant à Matthew Barney. Douglas Gordon est actuellement représenté par des galeries internationales, chez Gagosian à New York et Los Angeles, chez Yvon Lambert à Paris et New York, chez Jan Mot à Bruxelles, chez Gandy à Bratislava, chez Estrany à Barcelone, chez Eva Presenhuber à Zurich, chez Nicolai Wallner à Copenhague  et chez Dvir à Tel-Aviv. Son statut actuel est celui d’un artiste montré.
Pris en charge stratégiquement, ses prix d’excellences le confirmant, il garde cependant des territoires plus confidentiels : étant actuellement membre de la commission de The Common Guild, galerie à Glasgow, il a récemment ouvert son appartement et sa bibliothèque pour inviter Always Begins by Degrees, une exposition chez lui à Glasgow en 2008. Douglas Gordon a conçu des oeuvres avec des matérialités assez différentes voire opposées ; List of Names[5] est sa première oeuvre exposée en 1992 qui se propose comme une pièce conceptuelle ; mais ce qui le fera connaître plus largement l’année suivante en 1993 sera 24 Hour Psycho, ce dispositif vidéographique qui ralentit sur vingt-quatre heures le film Psychose d’Alfred Hitchcock. Il est ainsi connu par la scène artistique pour intervenir sur des questions de montage, de synchronisation et d’appropriation d’images cinématographiques, avec de larges dispositifs vidéographiques. Il fait partie d’une génération d’artistes britanniques qui se sont fait connaître rapidement avec des succès internationaux et souvent grâce à des œuvres très émotionnelles pour leurs publics.
L’exposition Où se trouvent les clefs ? pourrait prendre valeur de commentaire de l’Oeuvre de l’artiste. Elle rassemble un ensemble important d’oeuvres dans une scénographie qui  les lie entre elles et qui comme des pierres  à son édifice  tend parfois à les transformer en  objets de transition ou en éléments partiels d’une entreprise supérieure.
En réalité, dans cette exposition à Avignon nous avons face à nous des oeuvres récentes mais aussi plus anciennes, qui ont déjà été présentées dans de multiples expositions personnelles ou collectives, rapportées dans cet espace-temps très particulier  puisque l’Oeuvre sous nos yeux ne s’est pas produite  spontanément. Alors comment les œuvres ont-elles été choisies ? Si elles sont apparues maintes et maintes fois lors de ses expositions précédentes, l’ont-elles été sous la même forme et les mêmes conditions? Disent-elles indéfiniment la même chose  pour chaque exposition ? Quelle est la part d’incitation économique ? Est-ce une revendication esthétique ?
Pourquoi l’artiste ne pourrait-il pas définir et redéfinir son Œuvre à chaque monstration de ses œuvres ? Jusqu’où évalue-t-on la responsabilité de l’artiste auteur ? Comment lit-on l’Oeuvre d’un artiste la plupart du temps? Attendons-nous forcément sa validation et son historicisation par une désignation extérieure ? De plus l’exposition d’un artiste, fut-elle rétrospective donc plus complète, permet-elle toujours de saisir son Oeuvre ? Il s’agit toujours d’une vision tronquée et reconstruite qu’elle soit pensée à la mort de l’artiste par d’autres ou de son vivant par lui. Douglas Gordon se charge de créer l’agencement de son exposition, en signe son écriture et donc sa réécriture. Son exposition renseigne sur sa vision du monde qui finalement valorise l’individu dans un projet intellectuel.
Douglas Gordon annonce cette exposition d’Avignon  comme  un projet de longue date :  proposer son œuvre dans son meilleur déploiement et dans une monstration complète en les murs de l’hôtel particulier de son ami et galeriste en France et aux États-Unis, Yvon Lambert[6].  Depuis 2002, pourtant, les expositions de Douglas Gordon dans une suite de lieux fameux ont été ces presque mêmes formes « rétrospectives ».   
 Ainsi je souhaite étudier ce déploiement spécifique d’expositions pour étudier précisément ce que l’exposition en terme plus générique produit comme plus-value des œuvres. Il me faudra comprendre la nature et les mécanismes de ce qui a contribué à la reconnaissance de Douglas Gordon et voir comment l’exposition est un matériau central de la pratique de certains artistes dans l’art contemporain.
Douglas Gordon va-t-il fabriquer les mêmes œuvres/expositions indéfiniment ? Son regard sur ses oeuvres produites antérieurement, comme un collectionneur/conservateur de musée qui porterait son regard sur  l’ensemble des  acquisitions, consisterait-il à une sorte de work in progress pendant le temps de sa vie ? Les œuvres, accompagnées par leurs différentes versions/variations,   participent-elles à éclairer l’œuvre de Douglas Gordon ? Disposer des œuvres déjà produites contribue à un second montage pour une nouvelle présentation.  Sommes-nous dans une sorte de display[7] ?
J’ai donc décidé de regarder de près le travail de Douglas Gordon qui met en jeu la notion d’exposition rétrospective. En m’éloignant des initiatives des institutions muséales dans ses missions de restitution à l’histoire des arts, j’aimerais considérer les rétrospectives consenties des artistes. Devançant les commissaires d’expositions, leurs expositions sont-elles symptomatiques d’une pratique artistique spécifique? Tels les artistes de même génération[8], Claude Closky, qui réalise une œuvre nouvelle, 8002-9891, en compilant ses oeuvres antérieures au Mac/Val en 2008, ou Philippe Parreno, qui dissémine sa rétrospective sous forme d’épisodes  dans différents pays en 2009. Ces propositions diffèrent par exemple des récentes rétrospectives de Nathalie Talec au Mac/Val fin 2008, d’Erwin Wurm, au Lieu Unique à Nantes, à l’hiver 2007-2008, de David Lachapelle, printemps 2009 à l’Hôtel de la Monnaie à Paris, qui sont seulement traitées comme des valorisations par l’institution, où les artistes sont  comme extérieurs à la signature de ces évènements.
Cette étude s’intéresse à la pratique artistique de Douglas Gordon. Il existe actuellement une littérature sur lui très abondante, laquelle provient des ouvrages de référencements des thématiques et mouvements artistiques, donc des critiques d’art, ou de la parole rapportée de l’artiste lui-même dans les multiples ouvrages qui lui sont consacrés.  Considérant cette base critique  sur les œuvres et les expositions déjà produites par Douglas Gordon, la méthode de travail pour cette étude  commence par un rapprochement  avec les œuvres de l’exposition ; et sans en produire un catalogue raisonné ou un inventaire strict, la première préoccupation est d’originer toute question d’interprétation par un travail le plus objectif possible  de  description des objets. Associer  et/ou confronter les descriptions avec les sources littéraires critiques  et ainsi mettre en évidence les différents discours sur l’œuvre  contribue  à élaborer une réflexion élargie ; mon étude comporte des données esthétiques, historiques, sociologiques, économiques, anthropologiques, philosophiques.
Étudier une exposition qui vient de se dérouler pourrait s’avérer  bien audacieux, pour l’oeil  d’un historien d’art. Pourtant, l’exposition « Où se trouvent les clefs ? » à la Collection Lambert en Avignon, durant l’été 2008, est un moment fixé  comme une circonstance, tel un angle d’approche qui ne constitue assurément pas un début d’interprétation sur la valeur de cet événement dans l’Oeuvre  de Douglas Gordon.  Ceci n’est pas un  supposé définitif  sur l’avenir et les positionnements futurs de l’artiste dans ses prochaines expositions. Cependant, c’est par le truchement de cette exposition d’Avignon en 2008 que  je  souhaite présenter Douglas Gordon. En effet, cette étude viendra identifier une pratique singulière de la  « rétrospective » considérant « Où se trouvent les clefs ? » comme un symptôme, d’après certains titres d’expositions que Douglas Gordon a commis les années précédentes et qui se fonde sur l’exposition « What I have done » à la Hayward Gallery de Londres en  2002.
La visite d’une des expositions des œuvres de  Douglas Gordon en France constitue donc le point de départ de ma recherche. Cette exposition me permet d’introduire la matérialité des œuvres de  l’artiste, de  m’attacher à certaines formes caractéristiques, à certains gestes spécifiques et d’en établir un répertoire :  l’altération de certains matériaux/médias comme le ralentissement extrême d’une œuvre cinématographique, des photographies brûlées et attaquées, la perforation de crânes humains déposés; J’en déduirais des gestes génériques tout comme des attitudes générationnelles.
Nous étudierons ainsi un aspect relevant de l’évidence visuelle pour tenter de définir la nature des interventions de Douglas Gordon : pourquoi détruit-il la plupart du temps ? Pourquoi fait-il subir ralentissements et perforations ?   Transfigure-t-il ses actes de dégradations ? Je pense à la transfiguration en tant que transformation puisqu’en opposition à ses actes d’altération de la matière, je considère que l’ensemble des altérations forme l’exposition et que celle-ci est une pure construction de quelque chose d’autre : ce que je détermine dans ma recherche comme étant son Œuvre.
Choisissant le présupposé de l’artiste  comme révélateur de son époque, ma recherche  définira  ce que la présentation de ses images signifie pour ses spectateurs et  lecteurs contemporains.  Indissociables de leur contexte de fabrication, les œuvres de Douglas Gordon ne sont « possibles » que par l’existence de certaines avancées techniques en matière d’images : cinéma, caméra et magnétoscope. Quel signifiant trouve-t-il lorsqu’il engage sa création par ce prisme  ? En effet, il n’utilise aucunement  les nouvelles technologies, ne produit aucun « virtuel », aucune interaction réelle. 
Nous étudierons de quels courants et pensées artistiques il se réclame, pour comprendre ses influences et  tenter de définir ce qui est en jeu dans sa pratique.
 Douglas Gordon s’exprime à propos du  cinéma : « Notre génération n’a pas du tout le même culte du cinéma que celle de nos parents. L’obscurité de la salle les obligeait à une communion avec les images. Le magnétoscope nous a permis de les contrôler : le cinéma était mort. »[9] 
Cette approche du cinéma transforme son rapport à l’image : ce qui lui permet d’intervenir, de découper et de démonter certains ressorts cinématographiques, tout en gardant une grande admiration pour la fiction (scénarii et personnages).
 Rajoutons qu’il fait partie d’une génération qui utilise le sample et qui produit des versions  remix  des images de la culture et qu’il serait plus sensible à  l’effet rewind du magnétoscope qui pourrait se produire pour tous ses objets. 
 Nous étudierons  donc ensuite comment Douglas Gordon réinvestie des discours et des images déjà présentes au monde lorsqu’il utilise des images de films de cinéma très connus ainsi que ce qu’il met à jour en construisant son exposition. Créer de nouvelles formes de conversation entre les œuvres et investir l’espace de leur réception sont pour cet artiste des moyens de  troubler la réception d’objets  bien connus.
Aller chercher des images déjà produites par des cinéastes populaires, les transformer ou les citer, assure l’artiste de voir s’attirer une plus grande reconnaissance populaire et ainsi une notoriété hors du milieu de l’art. Dans l’exposition, les images de cinéma d’Alfred Hitchcock[10] côtoient des photographies de détails du visage de l’artiste, un film muet sur un éléphant de cirque, des images de mains tatouées, ou encore  des crânes sérigraphiés par Andy Warhol près d’une peinture de Saint Sébastien du Pérugin. Toutes ces images rendent compte de différentes réalités spécifiques qui se voient alors combinées dans une sorte d’énigme, éléments d’une charade. Avec des images familières du cinéma et de l’histoire de l’art  détournées, son vocabulaire artistique est formellement très reconnaissable. Cette immédiateté de réception assure une première satisfaction au spectateur séduit. Cependant, cette grande lisibilité est ensuite réévaluée par différents retours vers la fiction ou vers le mystère crée par la symétrie dont il use pour toutes sortes de présentations. La lisibilité se trouble, les œuvres deviennent indices et l’énigme se met en place comme si finalement il fallait complexifier l’Oeuvre. Est-ce juste un trouble ? une invitation à s’égarer après une première évidence ?  Ou, au contraire s’agit-il de rendre plus conscient son regardeur sur sa culture des images?
 Le spectateur serait alors convié pour sa propre humanité. Et c’est là que son Oeuvre résiste, par ce nappage mystérieux, dans son rapport à l’autre, où finalement il ne manquerait plus, littéralement, qu’un brouillard emplisse véritablement l’exposition. De plus en incluant du récit personnel, fictif ou réel d’ailleurs, ses attitudes et ses mises en scènes questionnent par sa manière de s’adresser à l’autre dans une exposition d’art. Ce qui double ma question « comment faisons nous la lecture de l’Oeuvre d’un artiste aujourd’hui ? »  
  En considérant ses provocations comme ses affirmations, chaque partie nourrira l’ensemble de l’étude pour définir la part de croyance et d’adhérence des images de Douglas Gordon, et  finalement tentera de répondre à cette question entêtante qu’il pose lui-même : «  Où se trouvent les clefs ? »




[1] Sheep and Goats a eu lieu du 24 Février au 30 Avril 2000 au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris. 
[2] C’est–à-dire que la scénographie était travaillée selon un axe de (fausse) symétrie et  proposait deux fourches pour les deux couloirs de l’entrée d’un côté et une forme en spirale finale de l’autre côté. Un espace d’exposition transposé en espace mental avec un parcours labyrinthique telle une circonvolution cérébrale. Dualité spatiale et  philosophique certainement entre bien et mal au vue des œuvres contenues. Ce contenu sera explicité dans ma première partie. cf. Annexe 2, pp 13-14.
[3]  L’exposition a pris place du 6 juillet au 2 novembre 2008 à La Collection Lambert, dans l’Hôtel de Caumont de manière habituelle, et  exceptionnellement dans la Grande Chapelle du Palais des Papes d’Avignon.
[4] Le Turner Prize est un prix londonien crée en 1984 ; c’est une récompense annuelle décernée à un artiste contemporain britannique de moins de 50 ans. Douglas Gordon l’emporte en 1996 pour Confessions of a Justified Sinner; Il est le premier artiste  qui utilise principalement la vidéo à être récompensé. L’importance de ce prix est internationale et contribue à une reconnaissance effective et marchande des artistes par une grande médiatisation. 
[5] List of Names consiste en la liste des noms des personnes que Douglas Gordon a pu rencontrer. Chaque monstration de cette œuvre, sous forme de liste de noms écrits sur des murs entiers tel un mémorial, revient à rajouter à l’ensemble, les nouvelles rencontres, le tout selon sa souvenance. Cette œuvre sera explicitée ultérieurement dans ma troisième partie.
[6] Douglas Gordon est représenté en France par Yvon Lambert depuis 2000. Yvon Lambert est galeriste à Paris depuis 1966. Sa galerie est située depuis 1986, rue Vieille du Temple dans le 3ème arrondissement. Il crée la Collection Lambert en Avignon en Juillet 2000. En 2003, il ouvre une galerie dans le quartier de Chelsea à New York.
[7] Ce terme est employé par le critique d’art et commissaire /auteur d’exposition Éric Troncy en 1997.  « Display », in Documents sur l’Art, n° 11, 1997. Son exercice du display se déploiera dans trois expositions : « Dramatically Different » (Centre National d’Art Contemporain Le Magasin, Grenoble, 1997) « Weather Everything », (Galerie für Zeitgenössische Kunst, Leipzig, 1998) et « Coollustre » (Collection Lambert, Avignon, 2003).   
[8] Si Douglas Gordon est né en 1966, Claude Closky, lui, est né en 1963 et Philippe Parreno en 1964.
[9] Propos rapportés par Emmanuelle Lequeux in Le Monde, 23 Février 2001.
[10] Psychose (Psycho pour sa version originale, thriller noir et blanc sorti en 1960) pour 24 hour psycho, conçue par Douglas Gordon dès 1993, ralentissant l’œuvre sur 24 heures dans un dispositif écran vidéo.






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                                                               Sommaire                                                                     

Introduction ………………………………………………………………………………… 3
1. Exposition : principe de réactivation des œuvres ou véritable Œuvre ? …................. 11
  1.1. L’invitation au parcours initiatique  ...………………………………………………… 12
   1.1.1. La découverte de l’exposition  ………………………………………………….. 13
   1.1.2. La place du spectateur  ………………………………………………………….. 34
   1.1.3. Le rapport au temps et l’art est une expérience  ………………………………… 41 
  1.2. Recontextualisation, remix ou rétrospective ?  ...………….………………………….  46                               
   1.2.1. Actualisation et recontextualisation …………………………………………….. 48
    1.2.2. Espace remix …………………………………………………………………… 53
    1.2.3. Forme rétrospective …………………………………………………………….. 57
  1.3. L’artiste comme commissaire de sa propre exposition ……………………………….. 61
     1.3.1. L’attitude de l’artiste …………………………………………………………... 64
     1.3.2. Son exposition …………………………………………………………………. 67 
     1.3.3. Sa renommée et  son œuvre ……………………………………………………. 72
2.  Exposition :  De l’altération des matériaux ………………………………………....... 76
   2.1. Cinéma, ralenti, superposition : l’absurde obscur ……………………………………. 76 
 2.1.1. Altération du cinéma …………………………………………………………..  78
 2.1.2. Ralenti …………………………………………………………………………. 81
 2.1.2. Superposition ………………………………………………………………...... 84         
   2.2. Inversion des images et dispositifs : de la projection à la transposition ……………... 85   
 2.2.1. Inversion ………………………………………………………………............. 85   
 2.2.2. Projection ……………………………………………………………………… 87  
 2.2.3. Transposition ………………………………………………………………….. 87     

 2.3. Perforations des représentations et images d’une anatomie en morceaux …………….. 88
    2.3.1. Altération du corps ………………………………………………………….. 89
    2.3.2. Percée ………………………………………………………………………..  90
    2.3.3. Morcellement ………………………………………………………………..  92
3.  Exposition : Pour la construction d’une Oeuvre ……………………………………..  95
     3.1. Se raconter soi-même ……………………………………………………………….  97
     3.1.1. Soi-même …………………………………………………………………… 98
     3.1.2. Le récit ……………………………………………………………………...101
     3.1.3. Investir dans des narrations préexistantes…………………………………. 102
     3.2. S’adresser à l’autre …………………….……………………………..……………. 105
     3.3. Exposition : allégorie du mystère …………………………………………………...110

Conclusion ……………………………………………………………………..…… 111

Bibliographie  ………………………………………………………………………. 114